Ecoute mes histoires

Michenka et Anieschka

Enfants

Chapitre 1

Michenka et Anieschka sont frère et soeur. ils vivent dans un pays où il fait très froid. C'est la Sibérie.

- Aujourd'hui, il fait - 45° dehors. Une tempête est prévue. Vous restez à la maison, les enfants, parce que le grand vent de la Taïga va gronder et vous frigorifier. Restez bien au chaud dans l'isba, près du feu de bois, dit la maman.

- Qu'allons-nous faire ? Demande Michenka. Sans mes copains, je m'ennuie. 

Toc, toc, toc, qui a frappé si doucement ?

Anieschka ouvre la porte. Elle voit une toute petite fille, si mignonne.

- Que fais-tu dehors avec ce vent glacial, entre vite. Qui es-tu ? 

- Bonjour vous deux. Je m'appelle Dina. Je suis née d'une note de musique, et j'ai entendu votre tristesse. Alors j'ai eu une idée. 

- Et laquelle ? Demande Michenka.

- Vous pourriez faire une musique tous les deux. Vous avez des koliadkis (cloches) et une balalaïka, pourquoi ne pas en profiter pour vous en servir utilement ? 

- Oui, c'est une bonne idée. Et c'est facile comme instruments de musique, dit Anieschka.

- On n'a encore jamais écrit de musique. C'est difficile, dit Michenka.

- Je vous aiderai, c'est mon métier, dit Dina.

- Je connais les notes de musique, on peut essayer si tu nous aides, dit Anieschka.

- Oui, je suis là pour ça. Je commence par trouver les premières notes et après vous faites la musique, propose Dina. Comment vous voulez l'appeler ? 

- La Troïka, qu'en penses-tu ? Propose Anieschka

- Vite, notre cahier de musique pour écrire les notes qu'on va inventer. Ah ! le voilà 

Et alors, Michenka, Anieschka cherchent avec leur instrument un air simple. Heureusement Dina est là pour les aider. Cà leur a pris tout l'après-midi. Le temps a passé si vite qu'ils sont étonnés quand maman revient.

- Ecoute maman, écoute cet air qu'on vient d'écrire avec l'aide de Dina, disent ensemble Michenka et Anieschka.

Et alors, tous les quatre, ils écoutent le chef-d'oeuvre :

Air de la Troïka, une composition originale de Bielka : Emporte-moi, Lissa Ivanovna -Gallimard)

 

 

- Tu as bien fait de frapper à notre porte, petite note de musique. Spassiba (merci) d'avoir révélé à mes enfants un don, et surtout d'avoir créé cette ravissante mélodie avec eux. Reviens nous voir souvent, dit la maman.

- J'ai beaucoup de travail. Je dois aller dans toutes les isbas pour aider les enfants à aimer la musique, à l'écrire, à la jouer, comme je viens de faire avec Anieschka et Michenka. 

ACTIVITE : confection d'une balalaïka

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Le ciel de la Sibérie est presque tombé sur le sol ; avec la neige, on ne le voit plus.

- Il n'y aura pas encore d'école aujourd'hui pour vous, dit maman. Ce serait bien de répéter la si belle mélodie que vous avez faite hier avec Dina. Et vous pourrez la jouer pour la fête dimanche. 

Et maman embrasse ses enfants qu'elle laisse seuls toute la journée.

- J'aimerais bien passer plus de temps avec vous, mais le travail m'attend. Sans lui, on ne pourrait pas manger à notre faim, ni avoir du bon bois pour nous chauffer. A ce soir mes chéris. 

Mais sur le pas de la porte, maman se souvient :

- Surtout, surveillez bien le facteur, parce que j'attends une lettre très importante. Dès que vous entendez le cheval de son traîneau, allez lui demander s'il a une lettre pour moi. 

- Une lettre ! Mais qui peut bien écrire à maman ? Cela fait des mois que le facteur passe, mais jamais il ne dépose de lettre à notre adresse, dit Michenka

- Et très importante, a précisé maman. " rajoute Anieschka.

Cette fois, Michenka et Anieschka ont l'impression de vivre un mystère. Ils n'osent pas s'éloigner de la fenêtre, de peur de ne pas entendre le grelot du cheval du facteur.

Quand soudain :

- Michenka, Michenka, j'entends que le facteur approche de notre isba. Vite, couvre-toi et va à sa rencontre, demande Anieschka.

Le traineau du facteur était très chargé. Un gros sac plein de lettres, une belle sacoche en cuir pour les lettres importantes. Est-ce qu'il va s'arrêter ? se demandent les enfants.

Chanson traditionnelle Russe : Katiousha (En traîneau) 

 

Couplet 1

Quand la neige a recouvert la plaine

Je prends mon cheval et mon traîneau

Et mon chant s’élève à perdre haleine

Non, jamais le monde fut si beau. (bis)

2nd couplet

Au matin dans la brise glaciale

Je m’en vais au gré de mon traîneau

Mais le ciel peu à peu se dévoile,

Non, jamais le monde fut si beau. (bis)

3ème couplet

Dès le soir quand la nuit est rebelle

Mon cheval s’empresse au grand galop

Mais mon cœur, lui, reste aussi fidèle,

Non, jamais le monde fut si beau. (bis)

4ème couplet

Vole au ciel, vole chanson légère

Le soleil vers lui t’emportera

Vers celui qui donne la lumière

Et réchauffe le cœur de nos gars. (bis)

Michenka et Anieschka n'en croient pas leurs yeux. Le facteur arrête son traîneau devant leur porte.

- C'est une lettre qui vient de loin avec une belle enveloppe. Elle est précieuse pour votre maman. Au-revoir les enfants et amusez-vous bien, dit le facteur.

Mais ils n'ont plus envie de jouer. La lettre pour maman est un mystère, et ils aimeraient bien savoir ce qu'elle dit. Mais comment le savoir ? Attendre jusqu'à ce soir ! C'est trop long.

Alors pour ne plus y penser, Michenka et Anieschka décident de s'occuper l'esprit et imaginent ce que la lettre peut bien dire. Et ils jouent à Sherlock Holmes.

Activité éducative : Confection d'une troïka

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Michenka et Anieschka sont intrigués par la belle lettre déposée précieusement par le facteur.

  - Qui a bien pu écrire ? Et pourquoi à maman ? Pourquoi une si belle enveloppe ? Et le timbre, de quel pays vient-il ? L'écriture ressemble à un homme, une femme ? S'interrogent les enfants.

  - Vite, une loupe pour examiner l'enveloppe sous toutes ses coutures. Et des gants pour éviter de mettre nos empreintes dessus, propose Michenka

- Et si on ouvrait la lettre ? Demande Anieschka.

- Comment l'ouvrir sans déchirer l'enveloppe ? Maman risque de le voir et de nous gronder, dit Michenka

Toc, toc, toc. On frappe de nouveau à la porte.

- Tiens, bonjour, qui es-tu ? Demande Anieschka

- Je suis la fée des lettres, et je connais ce qu'il y a d'écrit à l'intérieur de l'enveloppe. Mais cette lettre est pour votre maman, et elle seule peut l'ouvrir et la lire.

- Nous sommes tout excités parce que peut-être il y a une grande nouvelle pour nous, dit Michenka

- Ce que je vous propose, en attendant, c'est de faire un jeu. Je vous dis dix mots, et avec ces dix mots, vous écrivez une lettre à qui vous voulez, propose la fée des lettres.

- Quels mots ?

- Neige, vent, gel, soleil, nuit, cloche, âtre, arbre, musique, chaleur. 

- Et à qui écrivons-nous ?

- A Monsieur l'hiver, dit la petite fée.

Alors, Michenka et Anieschka vont chercher leurs plus beaux crayons, une gomme, et s'installent sur la table. Ils cherchent, et soudain, ça y est, les idées arrivent.

- Est-ce qu'on peut faire un dessin ? Demande Anieschka

- Bien sûr, répond la petite fée.

Chanson : Plaine, ma plaine.

Plaine, ma plaine,

Plaine, ô mon immense plaine

Où traîne encore le cri des loups,

Grande steppe blanche de chez nous.

Plaine, ma plaine,

Dans l'immensité de neige,

Entends-tu le pas des chevaux

Entends-tu le bruit de ces galops

Plaine, ma plaine,

Entends-tu ces voix lointaines

Les cavaliers qui vers les champs reviennent

Sous le ciel chevauchant en chantant

Vent de ma plaine,

Va-t-en dire aux autres plaines,

Que le soleil et les étés reviennent

Pour tous ceux qui savent espérer

Plaine, ma plaine,

Sous l'épais manteau de neige

La terre enferme dans sa main la graine

Qui fait la récolte de demain

Plaine, ma plaine,

Vent de la plaine

Tu peux gémir avec les loups

L'espoir est à nous plus fort que tout !

Enfin, maman arrive. Il est tard, mais eux aussi, ont une belle lettre qu'ils vont pouvoir lire à leur maman.

Maman s'est installée dans le fauteuil. Elle tient la lettre délicatement dans ses mains, puis la pose sur son coeur.

- Ouvre-moi, dit l'enveloppe. Je ne peux pas te raconter ce qui est écrit si tu n'ouvres pas l'enveloppe. 

Alors, maman prend un coupe-papier, déchire l'enveloppe, sort la lettre pliée en quatre, et la déplie.

- Laissons la lettre me dire ce qu'elle a de si précieux à m'apprendre. Ecoutons-la nous raconter son histoire ! Demande maman.

- J'ai fait un long, très long voyage avant d'arriver dans ta maison. Je suis un peu fatiguée, mais tu m'attends depuis tellement longtemps que je me reposerai après, dit la lettre.

 

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- Je viens d'un pays si loin du vôtre que j'ai dû voyager sur un âne, dans des trains, dans un avion, et encore dans un train, pour arriver par le traîneau de votre facteur. Et encore un peu je n'arrivais pas jusqu'ici, parce que le timbre n'était pas assez cher. Heureusement, j'ai versé une petite larme, et le préposé a accepté de me laisser passer. D'ailleurs, vous voyez sur l'enveloppe, la tâche sur le tampon de la poste, c'est ma larme qui a coulé. 

- Spassiba (merci) de ton courage. Maintenant, nous voulons connaître ce que la lettre raconte, disent ensemble Michenka et Anieschka.

- Mes enfants chéris, cette lettre est adressée à votre maman. C'est à son nom qu'elle est écrite. Alors, peut-être ce serait bien de nous laisser pour que je lui raconte tout ce que je sais, tout ce que j'ai vu, tout ce que j'ai entendu, tout ce que j'ai senti pour elle, explique la lettre.

- Il est tard déjà, soyez gentils, allez vous coucher, et je viendrai tout-à-l'heure vous embrasser très fort quand vous serez déjà partis très loin dans le voyage de vos rêves, dit maman.

Quand maman est revenue dans la chambre, ses yeux étaient rouges. La lettre est partie dans les flammes du feu de bois, et Michenka et Anieschka ne sauront jamais le secret que maman garde dans son coeur pour toujours. Elle leur a chanté une berceuse.

Activité : Pochettes de portable

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Le lendemain, il n'y a plus de vent, mais il fait encore très froid. et il n'y a toujours pas d'école.

- Maman, demande Michenka, on peut aller patiner sur le lac ? Celà fait plusieurs jours que nous sommes enfermés à cause du vent. 

- Vous savez bien que j'ai toujours un peu peur pour vous, dit maman.

- On ne va pas rester très longtemps. Promis ! Disent en choeur Michenka et Anieschka.

- Couvrez-vous bien, protégez vos oreilles avec votre chapka, mettez vos grosses bottes fourrées, vos mouffles, et votre grosse doudoune.

Arrivés sur le lac, quel bonheur ! Michenka et Anieschka chaussent leurs patins, et s'élancent rejoindre Ivan, Nikolaï, Natacha, Anton, Sacha qui patinent déjà sur le lac.

Ils s'amusent comme des fous avec leurs copains. Il faut en profiter avant la tombée de la nuit. Mais ce jour-là, quelque chose d'étrange se passe. Anieschka remarque sur la glace du lac une lumière inhabituelle.

Elle s'en approche, mais plus elle s'approche, plus la lumière s'éloigne. Et Anieschka aussi s'éloigne sur ce grand lac. Bientôt, elle se retrouve seule, et commence à avoir peur.

- N'aie pas peur. Je suis la fée de la lumière. Je t'ai amenée jusqu'ici pour te faire admirer la beauté de la lumière. 

- Si tu restes un peu avec moi, tu verras des merveilles, les merveilles que je fais avec ma lumière. Tu la vois ma lumière ? Demande la fée

 

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- Oui, tu es lumineuse, et tu n'éblouis pas comme le soleil, dit Anieschka

- Pourtant, je n'existe que par le soleil qui se reflète en moi et m'illumine. Grâce à lui, j'éclaire et illumine moi aussi. J'ai de la chance, je suis une petite fée resplendissante. Regarde : mes cheveux sont couleur or, mes habits sont lumineux. 

- Oui, tu es belle, légère, attirante, dit Anieschka admirative.

- J'ai remarqué une lumière dans tes yeux. Ton regard est plein de lumière et je me suis vue en toi, petite Anieschka. C'est pour cela que je t'ai fait signe. Garde ta lumière en toi, ne la laisse pas s'éteindre, qu'elle illumine tous ceux qui t'aiment. 

Et Anieschka est revenue, les yeux plein de lumière, la joie dans son coeur. Peu importait les reproches de Michenka qui s'est inquiété de la voir si loin, si loin. La petite fée de la lumière avait ouvert son coeur.

ACTIVITE : PUZZLE 

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Détente : Le Baïkal est un très grand lac de Sibérie, le plus profond du monde.

Regarde comme il est beau ! 

 

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- Comme le soleil d'hiver est beau ce matin ! Dit Michenka à sa soeur.

Ils regardent le soleil qui se lève, mais il faut aller jusqu'à la forêt pour voir ses rayons à travers les arbres. En arrivant près des arbres, des traces bizarres sur la neige.

- C'est la première fois que nous voyons ces traces-là, dit Michenka à Anieschka. On dirait des grosses pattes. Qui cela peut-il être ? Tu viens voir avec moi ? 

- A une condition, ne me laisse pas seule, parce que sans toi, j'ai peur, dit Anieschka.

- Promis. 

Les traces vont loin. Michenka et sa soeur arrivent au milieu de la forêt. Ils avancent sur la neige, et entendent le vent qui remue les branches des arbres. Puis, soudain le silence, et toujours les traces de pattes. La neige crisse sous leurs pas. Où donc ces pas emmènent-ils Michenka et Anieschka ?

- Tu n'as pas peur ? Demande Michenka à sa soeur.

- Non, avec toi, je me sens en sécurité. Et puis, tu sais, depuis que j'ai rencontré la fée de la lumière, je sens la lumière tout au fond de moi, elle m'éclaire et je sais qu'elle est toujours avec moi. Et Anieschka chante :

Lumière, lumière,

Tu éclaires, tu éclaires

Lumière, lumière

Tout autour de moi.

Lumière, lumière,

De quelle lumière parle-t-elle, se demande Michenka ? Mais pour l'instant, ce sont les traces de pas qui l'intéressent.

- Tu entends le silence ? Demande Michenka à sa soeur.

A peine a-t-il prononcé ces mots qu'un long rugissement se fait entendre au loin. Glacés d'effroi, les deux enfants stoppent net leur marche. Anieschka prend vite la main de son frère, et ils se regardent avec stupeur.

- Le tigre de Sibérie ! dit Michenka. Je le reconnais.

 

- Et que dit-il ? Demande Anieschka

- Il nous prévient que nous sommes tout près de son territoire, et il nous demande de ne pas avancer plus avant. Il doit chasser et nous demande de rentrer chez nous. " répond son frère.

- Alors, c'est lui qui est venu près de notre village cette nuit ? Demande Anieschka. J'aurais tant aimé le voir. 

- Il a dû s'aventurer jusqu'ici parce qu'il a faim. Mais heureusement, il est revenu chez lui, et nous aussi, nous allons retourner à la maison, dit Michenka.

 

Détente : Regarde les beaux tigres de Sibérie ;

ce sont les félins les plus grands du monde. Ils sont beaux !

  

ACTIVITE EDUCATIVE : SERRE-LIVRES

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L'obscurité a assez duré. Anieschka attend que le soleil pointe le bout de ses rayons chauds, que la clarté du jour fasse place au silence de la lune, des étoiles, de la nuit.

- Bonjour Anieschka, c'est moi, la petite fée de la lumière. 

- Oh ! Tu es là ? Sursaute Anieschka. Je suis contente, parce que ce matin, le jaune du soleil gagne encore un peu plus de lumière. 

- Tu aimes le soleil ? Demande la petite fée de la lumière.

- Oui, beaucoup. Il me réchauffe avec ses rayons et j'aime la chaleur, dit Anieschka

Et grâce à lui, la glace va fondre, la neige va faire place à l'herbe, aux fleurs. Et les feuilles de mon arbre vont pousser à nouveau. 

- Où est ton arbre ? Montre-le moi ? Demande la petite fée

 

 

- Dans le jardin, tu le vois ? Je le trouve magnifique. C'est un cèdre de Sibérie. Et j'aime beaucoup son fruit, sa noisette, répond Anieschka

- Tu as bien de la chance d'avoir un si bel arbre dans ton jardin. Et tu sais qu'on utilise son bois pour faire des meubles, et des matriochkas, dit la petite fée

- Oui, mais mon arbre, on ne le coupera jamais. Je l'aime trop. Il est trop beau. Il sera toujours protégé tant que je serai en vie, dit Aniesckha un peu émue.

- Sois rassurée, il y en a tant dans la Taïga que tu n'as rien à craindre. Mais c'est lui qui fait travailler tous les artisans de la Sibérie. Ils fabriquent des instruments de musique, des meubles, des jouets, des matriochkas, des boîtes laquées... 

- Oui, et aussi avec ses glands, maman nous fait de bonnes confitures, dit Aniesckha

 

Détente : On écoute ce beau chant traditionnel russe, par Boris Chtkolovo

 

 

Activité : Fabrication d'un plumier

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Blinis

Ce soir, Maman rentre fatiguée de son travail. Pourtant, il faut préparer le repas pour les enfants.

- Michenka, Anieschka, appelle maman, j'ai besoin de votre aide pour faire des blinis. 

- Chouette, des blinis, sautent de joie les deux enfants. On vient tout de suite. 

- J'ai besoin d'un yaourt grec (150 g), 1 oeuf, 100 g de farine (1 pot de yaourt), 1 sachet de levure, et du sel. 

- Toi Michenka, tu mélanges tout ensemble, et après tu laisses reposer une heure au réfrigérateur. Pendant ce temps, ta soeur va préparer la table, avec des confitures, du miel, du sirop, demande maman.

Une heure plus tard, c'est au tour de Anieschka de mettre un beau tablier sur lequel est tissée une belle poupée russe, et des gants pour protéger ses petites mains.

Alors, commence la partie de plaisir. Anieschka huile légèrement une poêle à blinis. Elle la chauffe sur feu moyen, puis elle verse une petite louche de la pâte dedans. Dès que le blini fait des trous, elle le retourne et le laisse chauffer encore quelques minutes. Elle ne sait pas encore faire sauter le blini comme maman, mais il serait temps de s'y mettre.

- Maman, maman, montre-moi comment on retourne les blinis dans la poêle sans les faire tomber par-terre, demande Anieschka.

Et enfin, ce soir, elle apprend à faire les blinis comme maman. Quelle joie !

- Maintenant, Michenka, sors le saumon et la crème fraiche, et je vais couper quelques lamelles de saumon que nous pourrons poser sur les blinis avec la crème, avant de terminer avec les confitures et le miel. Pendant ce temps, je prépare le thé dans le samovar.

- Maman, merci, on aime beaucoup les blinis, c'était un si bon dîner ce soir. Repose-toi dans le fauteuil, pendant que nous allons ranger et faire la vaisselle, proposent Michenka et Anieschka

Alors maman en profite pour regarder à la télévision une émission avec des chansons populaires traditionnelles russes. On écoute avec elle la chanson qui s'appelle : Petits saules

 

Saules, petits saules,

Verts Arbrisseaux,

Qu’avez-vous donc fait ?

À l’amour, avez-vous répondus.

Auprès du haut perron,

J’ai rencontré un faucon,

Je l’ai rencontré et l’ai cru,

À l’amour, j’ai répondu.

Se balance la barque,

Aborde la berge,

Aborde la berge,

Et l'amour s’en va.

Saules, petits saules,

Verts Arbrisseaux,

Qu’avez-vous donc fait ?

À l’amour, avez-vous répondu.

Compositeur inconnu

Activité : Recette de blinis à faire avec maman

Ingrédients

Pour une douzaine de blini :

160 g de farine

2 oeufs (2 jaunes et 2 blancs séparés)

20 cl de lait tiède (- de 50°)

5 cl de crème liquide

20 g de levure de boulangerie

5 g de sel

Progression :

1) Dans un premier saladier mettez les 2 jaunes, la crème puis le lait tiède et remuez au fouet.

2) Dans un autre saladier, mettez votre farine mélangée avec votre levure. faites un petit puits au centre (fontaine) et ajoutez votre premier mélange (jaunes, crème, lait) et le sel. mélangez et laissez reposer à température ambiante recouverte d'un linge pendant 1h.

3) montez vos blancs en neige puis incorporez-les avec délicatesse en soulevant la pâte.

4) Beurrez vos petites poêles à blinis, ensuite faites comme pour des crêpes épaisses en ne mettant pas trop de chaleur dessous.

Avec ces blinis les recettes sont infinies :

- salées (saumon fumé, jambon serrano, magret séché, piperade , tapenade, caviar d'aubergine etc.).

- sucrées (confiture, crème de marrons, pâte à tartinée, etc.)

- et bien sûr en accompagnement de caviar, de saumon fumé.

Vous pouvez en préparer d'avance et les garder au congélateur (cela peut servir pour les fêtes !).

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Après ce bon repas, Anieschka et Michenka regagnent leur chambre. Dans celle de Anieschka, des poupées russes de toutes les couleurs se sourient aux quatres coins de la chambre.

Ce soir, un léger rayon de lune glisse à travers les rideaux de la petite fenêtre. Avec la nuit, on dirait des ombres qui dansent sur les murs de la chambre.

Et soudain, Anieschka entend une voix qui l'appelle :

" Eh, Anieschka, on aimerait bien ce soir te raconter une histoire. Est-ce que tu veux bien ? " demande une poupée

" Oh oui ! Raconte ! " demande la petite fille.

" Alors écoute ... 

Quelle belle journée pour Anieschka. Et avant de s'endormir, elle se rappelle la petite lumière allumée dans son coeur.

 Activité : Confection de Matriochkas 

Le terme « matriochka » évoque en premier lieu la mère de famille nombreuse en bonne santé et de solide corpulence. Au delà, la matriochka symbolise la fertilité, la famille, le peuple dans son ensemble et finalement la Mère Patrie. Initialement chaque poupée représentait un membre de la famille et on ajoutait un élément lors de chaque naissance. Les ornementations représentent le plus souvent des costumes traditionnels.

Les Matriochkas ou poupées russes sont représentatives de l'art populaire russe.

Ces poupées en bois sont apparues il y a à peu près 100 ans. Au nombre de 5 (parfois plus), elles s'emboîtent les unes dans les autres de la plus petite à la plus grande. Elles sont souvent peintes de couleurs très vives et de dorures. Il en existe des représentations très variées. La plus petite pouvait par exemple représenter un bébé en langes mais aussi le Tsar qui était devenu le plus petit après la Révolution russe.

Les plus connues représentent cependant de petites paysannes avec un tablier et un foulard.

Ce jouet est très populaire et répandu en Russie. Tous les enfants en possédaient, même les enfants du Tsar!

Nous te proposons de jouer à ton tour avec des matriochkas en papier. Après les avoir imprimées sur du carton, tu pourras les colorier, les découper et les emboîter en pliant les poupées en allant de la plus petite (4 cm de haut) à la plus grande (12 cm de haut et 5 cm de largeur).

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Aujourd'hui, c'est le 8 Mars. C'est la journée de la femme. Aussi, maman ne travaille pas, comme toutes les femmes de Sibérie, de la Russie.

C’est une coutume en Russie d’offrir une bouquet de fleurs aux femmes pour le 8 mars. Ca vient de l’époque soviétique quand fêter la Pâques était interdit et le 8 mars était la seule fête de printemps avant le 1 mai. Maintenant le 8 mars reste une fête de printemps aussi grande que la Pâques.

- Vite, vite dit Michenka à sa soeur. C'est le moment d'aller acheter un beau bouquet pour maman. C'est sa fête aujourd'hui. 

- Je compte mes économies dans ma tire-lire. Et toi Michenka, combien as-tu de roubles ? Demande Anieschka

- J'en ai assez pour offrir un beau bouquet. Allons tout de suite chez la fleuriste, demande Michenka.

Le bouquet est magnifique. Le soleil brille déjà et le froid est moins glacial.

A peine revenus, les 2 enfants s'empressent autour de leur maman, et offrent leur beau bouquet.

- Les enfants, c'est trop beau. Il a dû coûter bien cher. Il fallait juste me faire un beau dessin d'un bouquet de fleurs, dit maman toute émue.

- Maman, on t'aime tellement. On voudrait toujours rester avec toi, même quand on sera grand ! Disent Michenka et Anieschka.

- Merci, mes chéris, moi aussi je vous aime beaucoup, et comme c'est la fête aujourd'hui, je vais vous faire un cadeau. 

- Ah ! oui, lequel ? 

- Eh bien, il y a une troupe de danseurs qui fait un spectacle dans notre grande ville. Je vous offre ce spectacle, et la fête sera aussi pour vous, dit Maman.

Maman tout-à-coup reçoit plein de baisers. Quel bonheur ces deux petits enfants !

 

 

Détente : On regarde encore une danse russe qui s'appelle Kalinka,

sans parler, sans faire de bruit.

 

 

Activité : Mandala en fil

Mandalafil